Dimanche 11 décembre : Dimanche de la joie – C’est le moment de reprendre souffle dans notre marche vers Noël…./…
« Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, (…), qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde » (saint Jean-Paul II).
Le temps de l’attente peut nous épuiser si nous perdons de vue celui que nous attendons. Les lectures d’aujourd’hui nous rappellent que le Sauveur apporte la joie de la libération,
Cette semaine, les textes de ce 3ème dimanche de l’Avent nous invitent à voir le fruit le plus beau que doit produire en nous le mystère de Noël, le mystère de Dieu avec nous : la joie.
Isaïe, avec ses appels à la joie et sa vision ample du salut, donne le ton qui anticipe la joie prochaine de la naissance du Sauveur.
Se réjouir, exulter, crier de joie, être dans l’allégresse, le texte d’Isaïe 35 ne manque pas d’insister lourdement sur l’appel à la joie que doit susciter en nous la venue du Sauveur, du rédempteur, de Dieu avec nous, l’Emmanuel. Mais, a-t-on tant de motifs de se réjouir ? Tout va mal, la guerre, les abus, la crise énergétique, l’inflation. C’est la crise et pas de sauveur à l’horizon ! Quand le prophète Isaïe écrit, la situation n’est guère meilleure : temps de guerre et d’incertitudes, interrogations sur ce qu’il faut faire pour éviter le chaos, injustice sociale et perte de repères. Le prophète ne s’adresse pas à des gens pour qui tout va bien, mais plutôt à des gens qui s’affolent. Pourtant il leur dit au nom de Dieu : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu… Il vient lui-même et vient vous sauver. » Il ne faut pas s’étonner que le message des prophètes ait été mal reçu, il va à l’encontre de tout bon sens et de toute logique, il est utopique et certains pensent qu’il trompe les gens par des promesses illusoires. La foi dans le sauveur n’est-elle pas qu’une illusion ? Tant de voix continuent de nous le dire aujourd’hui.
P. Damien Stampers. (diocèse de Blois)