Le Pape François a lancé récemment une large consultation en vue d’un synode «  pour une Église synodale : communion, participation et mission ».

La pertinence des termes est indéniable. A notre humble avis, ce projet engage l’Église à travailler en se donnant des moyens et des repères pour vivre sa mission dans l’unité, la main dans la main au cœur des diverses situations historiques, géographiques et sociales dont elle est héritière.

La communion rejoint l’articulation : Peuple de Dieu, Corps du Christ et Temple de l’Esprit Saint. Il s’agit bien d’un héritage et de la réception du Concile Vatican II.

L’union avec le Christ, tête du Corps ecclésial et l’union harmonieuse entre les fidèles constituent la communion, fondement et base de toute action au sein comme à l’extérieur de l’Église (ad intra et ad extra).

C’est alors qu’une parole libre ou plutôt des prises de paroles libres peuvent jaillir en vue d’une contribution de chacun à l’édification d’un vivre ensemble.

Dans ce cadre s’ouvre la mission en tant que proposition du message évangélique. Cette opération constitutive de la communauté chrétienne suppose d’une part, conversion des porteurs du message, et d’autre part appel à la conversion du monde et à sa transformation selon l’amour infini de Dieu. Cet amour est en fait révélation du bonheur et source de joie éternelle dans notre existence actuelle et dans le monde à venir promis par le Christ. Toutes les luttes quotidiennes : personnelles, communautaires et tout simplement humaines prennent ici tout leur sens. A chacun de se poser cette double question : à quelle (s) lutte (s) suis-je engagé dans ma vie ? et pour quel but ?

Deux événements plus proches de nous résonnent avec cette proposition du Pape François :

• Notre Église diocésaine est en synode, quatrième de son histoire en 55 ans d’existence. Ceci résonne fort bien avec la synodalité promue par le saint Père, cette fois appelée à évangéliser en prenant soin.
• La semaine missionnaire mondiale du 17 au 24 octobre devrait renforcer tout cet élan. En somme, les témoins du Christ ne doivent pas se taire devant les enjeux du monde, notre maison commune. Si non, nous dit l’évangile selon saint Luc : «  les pierres crieront ! » (Luc 19, 40). Alors comme témoins de l’Amour infini de Dieu révélé en Jésus-Christ, « il nous est impossible de nous taire ! » (Actes 4, 20). Au fond, Synodalité rime avec prise de parole responsable et constructive.

Bonne rentrée à tous !

Père Emmanuel BIDZOGO

Document préparatoire : “Pour une église synodale, communion, participation et mission” voir le texte sur le site de la Conférence des Evêques de France