Le Carême s’ouvre avec la célébration du mercredi des Cendres. Dans la Bible, les Hébreux se couvraient la tête de cendres en signe de pénitence. Ce symbole s’est imposé tardivement dans la liturgie catholique du premier jour du Carême.
L’imposition des cendres est faite par tous les fidèles depuis le XIV° siècle. Elle se fait sur le front, sur la tête ou sur la main. C’est un geste riche de signification
Origine et histoire du rite de l’imposition des cendres
Le début du Carême catholique est marqué par le geste de l’imposition des cendres. Ce geste est hérité de la tradition juive comme démarche de conversion. Chez les juifs, la signification des cendres sur la tête était un témoignage de pénitence, de deuil et de tristesse.
Dès le III° et le IV° siècle, l’Église faisait ce rite sur la tête des pénitents publics après avoir entendu la confession publique de leur faute, puis elle les chassait de la messe jusqu’à leur réintégration le Jeudi Saint.
Ce rite est plus ancien que l’origine du mercredi des Cendres qui remonte au pape saint Grégoire le Grand (fin du VI° siècle). Celui-ci décida de rajouter quatre jours pour avoir les quarante jours de jeûne en dehors des dimanches.
Lorsque la pénitence publique tomba en désuétude au X° siècle, les fidèles demandèrent à recevoir les cendres de la même façon pour marquer le début du carême, pour entrer dans une démarche de conversion. Au XIV° siècle la réception par tous les fidèles est universelle dans l’Église d’Occident.
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40 jours pour grandir spirituellement
L’année liturgique est marquée par des temps forts. C’est un cycle qui rythme notre vie de foi. Le temps de Carême, durant quarante jours avant la fête de Pâques, donne une occasion favorable de s’exercer au combat spirituel en s’appuyant sur le Christ, vainqueur du Mal.
Pour cela, nous sommes invités à renforcer notre assiduité à la prière. La prière vécue comme une respiration pour le croyant. Au fond, ce dialogue avec Dieu, la prière, est vital. Nous savons que sans respiration nous ne vivons pas ! la respiration spirituelle quotidienne par la prière nous alimente et booste nos journées. C’est l’occasion d’entendre à nouveau frais l’interpellation « priez sans cesse ».
La prière vécue profondément nous conduit sur un chemin de conversion personnelle et communautaire. Nous pouvons alors avoir la force de pardonner et l’humilité de demander pardon. En effet, le pardon constitue l’autre trépied qui accompagne la marche vers Pâques. Il nous rappelle que notre prière, est agréable à Dieu dans la mesure où, avant de présenter notre offrande, nous fassions le ménage dans notre vie. En particulier dans nos relations avec nos frères et sœurs, mais aussi dans la recherche de l’unité intérieure personnelle. L’expérience montre qu’au bout du chemin de réconciliation, se trouve la joie du pardon.
Chemin de conversion, le temps de carême invite à ouvrir nos cœurs et nos mains pour partager avec les plus démunis. Des associations comme le CCFD-Terre solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) et bien d’autres nous ouvrent des yeux à cette réalité bien présente à notre entourage comme au loin.
Prier, pardonner et partager, voilà les trois « p » du Carême à mettre en œuvre. A ces trois, nous pouvons ajouter le « prendre soin » en guise d’un quatrième interpellant notre générosité sur le chemin vers Pâques.
Bonne route !
Père Emmanuel Bidzogo
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Les mesures sanitaires en vigueur empêche nombre de catholiques de se rendre aux célébrations de leur paroisse et ainsi de participer à la quête. La quête, collectée chaque dimanche constitue l’une des principales ressources des paroisses et va connaître une baisse comme lors du premier confinement.
La Conférence des évêques de France a mit en place une plateforme de don en ligne, sécurisée et accessible à l’adresse : quete.catholique.fr
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