Marcel Callo
Marcel Callo

LE SECTEUR PASTORAL  DE SAVIGNY-VIRY BIENHEUREUX MARCEL CALLO , ORIGINE :

Le secteur pastoral de Savigny-Viry a été placé sous le patronage de Marcel Callo le 11 mars 2006 lors de la messe de clôture de la visite pastorale de Mgr Dubost.

Pourquoi Marcel CALLO (né en 1921, mort en 1945) ?

  • C’est un témoin de la foi qui vécut au XXe siècle
  • Il s’est engagé dans le Scoutisme et a milité à la JOC dont les mouvements sont implantés de longue date sur Savigny et Viry
  • Il est représentatif pour une zone urbaine de par son engagement dans le monde du travail.

Le Père Pascal Daveau alors responsable du secteur expliqua le sens de cette démarche dans la publication qui annonçait la visite pastorale de notre évêque.

« Dans sa lettre pastorale « Annoncer l’Évangile de l’Espérance », notre Evêque a souhaité que chaque secteur du diocèse soit placé sous le patronage d’un saint. Pourquoi?

Un secteur pastoral n’est pas une sorte de circonscription administrative de l’Eglise. Il est un lieu de vie ecclésiale dans lequel les catholiques sont invités à se rassembler de plus en plus, à mettre en commun leurs forces et leurs richesses, à apprendre à se connaître et à s’estimer tout simplement. A l’image d’une paroisse qui est consacrée à un saint ou une sainte, le secteur se voit placé, lui aussi, sous le regard particulier d’un témoin de l’Evangile.

Le 11 mars prochain, au cours de la messe de clôture de sa visite pastorale, Monseigneur DUBOST placera le secteur de Savigny-Viry sous le patronage du

Bienheureux Marcel CALLO. Vous trouverez dans ce journal une courte biographie de Marcel ainsi que les raisons qui ont amené l’Equipe Pastorale à choisir ce jeune Apôtre du 20ème siècle.

Au cours de cette même célébration, plus de cinquante adolescents recevront

le sacrement de Confirmation. Ils seront ainsi appelés à répondre pleinement

à leur vocation baptismale, à prendre toute leur place dans l’Église et à être des témoins de l’Évangile. C’est une aventure qui s’ouvre devant eux. C’est celle de la foi. C’est cette aventure que Marcel CALLO a vécu en son temps, à fond et jusqu’au bout, « à temps et à contretemps » !

 

Père Pascal DAVEAU
Responsable du secteur pastoral
Mars 2006 »

Prière du Bienheureux Marcel Callo

Voici la Prière « La place que Tu aimerais me voir jouer » du Bienheureux Marcel Callo (1921-1945), condamné pour son action catholique auprès de ses camarades du Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) lors de la seconde guerre.

La Prière du Bienheureux Marcel Callo « La place que Tu aimerais me voir jouer » : « Seigneur Jésus, dans le peuple immense de tes disciples, j’ai une place moi aussi. Elle est unique, irremplaçable. Je sais que Tu m’appelles à vivre dans ton Alliance, à ma manière, tel que je suis, avec mes qualités et mes limites aussi. Déjà, quand je décide de Te donner un peu de mon temps dans la Prière, quand j’essaie de me faire un cœur accueillant aux autres, de faire un geste de paix ou de pardon , tout au fond de moi, parfois, je suis heureux et cette joie-là, personne ne peut me la prendre, car elle vient de Toi, de ton Esprit. Aide-moi, Seigneur, à découvrir de mieux en mieux, jour après jour, la place que Tu aimerais me voir jouer, dans le peuple de tes disciples, pour le bonheur de tous ! Ainsi soit-il. »

Bienheureux Marcel Callo (1921-1945)

MarcelCalloRésumé de la vie de Marcel Callo

Condamné sous ce seul prétexte : Par son action catholique auprès de ses camarades de Service du Travail Obligatoire, s’est montré nuisible au régime nazi et au salut du peuple allemand ».

Le 19 mars 1945 mourait d’épuisement à l’immonde infirmerie de Mauthausen le jociste rennais Marcel Callo.

Le 4 octobre 1987, à l’occasion du Synode des laïcs à Rome, en même temps que deux jeunes filles italiennes, Marcel était béatifié par le Pape Jean-Paul II, reconnu donc comme vrai témoin du Christ.

Marcel Callo est le cadet d’une famille de 8 enfants ; il est né le 6 décembre 1921 à

Rennes. Il n’est pas arrivé tout seul à la perfection évangélique : il a été porté par l’exemple de parents chrétiens, a été membre de la Croisade Eucharistique (actuellement appelé MEJ), puis est devenu scout, jociste. Pas davantage arrivé tout de suite à la perfection humaine : comme tout être humain, il a eu à lutter contre ses défauts ; il était particulièrement cabochard et voulait avoir toujours raison.

On parle parfois de la « passion » de Marcel : à entendre dans le sens de souffrances, d’épreuves. Oui, il les a connues et supportées par fidélité au Christ.

Un tournant décisif dans sa vie :

C’est au lendemain du bombardement de Rennes, le 8 mars 1943.

Sa soeur Marie-Madeleine était tombée sous les bombes. Le jour même des obsèques, il reçoit l’ordre de partir en Allemagne au titre du Service du Travail Obligatoire…  » Je pars ou je ne pars pas ? ». Terrible cas de conscience. « Si je ne pars pas, ce sont, à coup sûr, des représailles sur mon père ou sur mon frère. Si je pars, je quitte ma fiancée, mes parents, mes copains ».

C’est l’angoisse durant huit jours.

Mais il pense à la consigne de la JOC : « Là où sont les Jeunes Travailleurs, là sont les Jocistes ». Il y voit la volonté du Seigneur. Il décide : « Ca y est, je pars, non point comme travailleur, mais comme missionnaire auprès de mes camarades ».

Mais alors, dès son arrivée en Thuringe, terrible crise de cafard, on le comprend. Il écrit un jour à sa fiancée :

« Les deux premiers mois passés ici ont été extrêmement pénibles ; je n’avais goût à rien ; votre souvenir ne me quittait pas ; je me laissais aller petit à petit. Soudain, le

Christ me fit réagir : il me signifia que cela n’était pas bien ; il me demanda de m’occuper de mes camarades, et la joie de vivre me revint ».

Que dire des camps de la mort ? L’horreur absolue…

Marcel est mort dans les bras du colonel Tibodo, qui témoignait : « Jamais, je n’ai vu un pareil regard, celui d’un saint… »

Un chant de la JOC dit ceci : « Car mourir comme un blé qu’on sème, ce n’est pas nous anéantir. Notre vie et notre oeuvre même par-delà la mort vont grandir ».

Marcel fut arrêté avec onze de ses camarades. Quatre ont pu revenir et témoigner.

Martyrs de Thuringe. Mais il y a aussi ceux de Saxe, de Berlin, une cinquantaine dont le procès de béatification est en cours. Nous en souhaitons une heureuse issue et très prochaine.

 

Statue Marcel CalloUn ami de Marcel écrit : « La vie de Marcel, c’est la vie d’un jeune, d’un homme qui, ayant découvert, comme St Paul, l’amour du Christ, veut l’annoncer à tous ses frères.

C’est ce même Marcel qui nous dit à tous et chacun, quelle que soit notre situation :

« N’ayez pas peur, osez dire Jésus Christ ».

D’après le texte du Père J. Callo , frère de Marcel

Voir le site du diocèse de Rennes : Marcel Callo,  histoire d’un rennais.

http://rennes.catholique.fr/webtv/3426-marcel-callo-lhistoire-dun-rennais/

 

 

 

 

Plus d’infos : http://www.dailymotion.com/video/x5rwvq9_marcel-callo-st-patron-du-secteur-savigny-viry_people